Il y a quelques jours, j’étais dans la salle d’attente d’un médecin et, en attendant que ce soit mon tour, j’ai fait ce que je fais presque toujours lorsque j’attends : j’en profite pour faire une pause méditation, pour pratiquer la pleine conscience.
La salle d'attente est un lieu de transition où par définition on est en attente d'un rendez vous à venir, dans un espace temps un peu particulier, tout à fait propice à la méditation, à la pleine conscience.
Je vous explique en quelques mot ...
Pause méditation
Pour moi, toutes les situations d'attente sont des occasions pour faire une pause méditation.
Plutôt que de scroller inconsciemment sur mon smartphone ou de m'impatienter, je m'assois, je m’installe, je ferme les yeux et porte mon attention à ma respiration, aux sensations présentes dans mon corps. J’en profite pour détendre ce qui n’a pas besoin d’être en tension alors que je suis assise là, à patienter en attendant mon tour : les mâchoires et les épaules notamment.
Et je m’imprègne de ces sensations de détente, de tranquillité et d’immobilité, même si il y a toujours, au second plan de mon attention une légère vigilance entretenue par le fait que je ne suis pas dans un endroit familier, qu’il peut y avoir des bruits, des mouvements autour de moi.
Parfois, il y a une musique en toile de fond ce qui rend la pause encore plus agréable. La dernière fois, j’ai ainsi médité au son de “The girl is mine - Bossa version” (merci Shazam !) … et j’ai savouré ce moment à 100% !
Exercice de pleine conscience
Si l'attente dure au delà d'une pause méditation "raisonnable", je peux m’appliquer à amener de la curiosité à mon expérience, à ce qui se passe en moi et autour de moi.
Je peux alors être pleinement présente :
- à ressentir l’impatience quand l’attente s’éternise (alors que je suis une “patiente” !) : les légères sensations de crispations au niveau du visage, les pensées d'agacement, l'agitation ...
- à regarder avec intérêt la décoration de la pièce : la disposition des meubles, les tableaux ou les objets, la présence de brochures,
- à aller à la fenêtre pour voir la vue : le toit des immeubles ou maisons en face, la cime des arbres, les plantes dans les cours, les détails architecturaux ...
- à m’amuser des jugements ou questionnements qui jaillissent à propos des personnes dans la salle d’attente avec moi : pourquoi, comment ...
- à ressentir ces légères mises en tension qui apparaissent dès lors que je perçois qu’un praticien arrive pour appeler son client/patient suivant : "c’est peut être mon tour, il faut que je soit prête à me lever"
- à être présente à la déception lorsque ce n’est pas mon nom qu’on prononce ("ah ben non !") et ressentir le relâchement du corps ...
Bref, une foule d'expériences qui nourrissent ma pratique.
Parce que tous ces moments de présence à soi, à son expérience, tous ces petits moments d’entrainement, font qu’à un moment la pleine conscience devient une seconde nature qui aide ensuite à ne plus se laisser diriger ou contrôler par notre réactivité.
Alors, ça vaut le coup d'essayer, non ?
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