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La fable du casseur de pierres (ou comment la pleine conscience nous permet de changer notre regard)

La fable

Un voyageur se rendant à Chartres aperçoit sur le bord de la route un homme qui casse des cailloux à grands coups de maillet. Les gestes de l’homme sont empreints de rage, sa mine est sombre. Intrigué, le voyageur s’arrête et demande :

– « Que faites vous, Monsieur ? »

– « Vous voyez bien », lui répond l’homme, « je casse des pierres ».

Malheureux, le pauvre homme ajoute d’un ton amer : « J’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai faim. Mais je n’ai trouvé que ce travail pénible et stupide ».

 

Un peu plus loin sur le chemin, notre voyageur aperçoit un autre homme qui casse lui aussi des cailloux. Mais son attitude semble un peu différente.  Son visage est plus serein, et ses gestes plus harmonieux.

– « Que faites vous, Monsieur ?» questionne une nouvelle fois le voyageur.

– « Je suis casseur de pierres. C’est un travail dur, vous savez, mais il me permet de nourrir ma femme et mes enfants. »

Reprenant son souffle, il esquisse un léger sourire et ajoute : « Mais je suis au grand air et il y a sans doute des situations pire que la mienne ».

 

Plus loin, notre voyageur, rencontre un troisième casseur de pierres. Son attitude est totalement différente. Il affiche un franc sourire et il abat sa masse avec enthousiasme sur le tas de pierre. Pareille ardeur est belle à voir !

« Que faites-vous ?» demande l'itinérant

« Moi, répond l’homme, je bâtis une cathédrale ! »

 

 

Le lien avec la pleine conscience

 

Cette fable du casseur ou tailleur de pierres (attribuée à Charles Péguy) illustre comment la pleine conscience peut nous aider à faire face aux adversités de la vie et à tous les événements de la vie de manière général : en changeant la façon dont nous entrons en relation avec elles ou avec eux.

 

En pratiquant la pleine conscience nous sommes mieux à même de prendre conscience de nos filtres, de nos biais de perceptions, de nos habitudes réactionnelles face à tout ce qui nous arrive (de bien ou de moins bien) pour ensuite avoir la sagesse de nous défaire de ce qui ne nous sert pas voire nous dessert.

 

En d'autres termes, la pleine conscience c'est l'art de la relation : l'art de voir comment nous entrons en relation avec nous même, les autres, le monde, ce qui nous arrive de manière générale, pour nous permettre ensuite de changer cette relation si nous en ressentons la nécessité.

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