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Mon expérience des retraites de méditation en silence (v.3)

Retraite de méditation en silence - Pleine conscience

 

C’est un rituel : tous les ans, je fais une retraite de méditation en silence.

Je n’ai pas d’endroit de retraite attitré. En règle général, je choisis ma retraite en fonction de la thématique de la retraite, de l’enseignant et bien sûr, de mes disponibilités.

 

J’ai déjà eu l’occasion d’écrire sur la façon dont je vis le silence durant ces retraites et sur d’autres aspects un peu plus “pragmatiques”

 

Aujourd’hui, alors que je rentre de ma retraite annuelle, je souhaiterais partager plus spécifiquement sur ce que je vais y chercher et ce que je peux y trouver.

Ce que je vais chercher dans ces retraites de méditation en silence : du temps long

Si je prends tous les jours du temps pour une méditation formelle et si je fais de mon mieux pour amener de l’attention et de la pleine conscience tout au long de mes journées, je suis, au quotidien dans un enchaînement d’actions, les unes après les autres : après la méditation, le travail, après le travail les tâches administratives … etc.

Mon état de pleine conscience est haché, dispersé, discontinu.

J’ai donc besoin de ces temps prolongés sur plusieurs jours, accessibles lors d”une retraite, pour avoir le temps de développer une qualité de pratique, formelle et informelle, sur du temps long.

 

Puisque durant ces jours de retraite on s’extrait des tâches quotidiennes - travail, vie familiale, réseaux sociaux … - on peut développer un état de présence à soi même, durant l'enchaînement des quelques activités de la journée : méditations (assises ou en mouvement), écoute des enseignements, soins du corps et service désintéressé. Pas de multitasking, pas d’agenda chargé, pas de visio, pas de préparation des repas, pas de mail à répondre … Juste quelques activités durant lesquelles on a le temps d’être pleinement présent puisqu’on est en silence, et cela dans la continuité.

 

C’est ce temps long que j’apprécie lors des retraites, temps durant lequel j’ai tout mon temps pour développer et approfondir ma pratique.

Ce que j'y trouve aussi

Le calme et la lenteur

Le silence et les activités limitées des journées favorisent un certain calme physique et mental

Même si l’esprit reste actif et productif, les pensées ont le temps de s’exprimer, de se poser.

 

De même que l’emploi du temps cadencé entre les différentes activités, l’alternance des méditations assises et en mouvement, permettent au corps de ralentir, de ne pas se presser. Entre les chambres, la salle de méditation, le jardin et la salle à manger, pas de grande distance, pas de grande nouveauté : on peut aller et venir tranquillement, sans se poser de question.

 

Plus la peine d’aller à 100 à l’heure, de penser à 100 à l’heure.

La clarté et l'intimité

Lors de cette dernière retraite, j’ai particulièrement apprécié d’avoir du temps pour devenir intime avec moi-même, mes schémas de pensées, mes automatismes …

Quand on est en silence pendant plusieurs jours et qu’on a la possibilité d’être en pleine conscience sur des temps longs, on a la possibilité de se voir fonctionner, penser, réagir, comprendre pourquoi (ou pas !).

 

Et comme la pleine conscience c'est aussi de la bienveillance, on peut alors déposer les carapaces que l’on s’est construites et s’accepter tel que l’on est ... enfin !

La créativité

Quand l’activité mentale et physique se calme, quand l’attention est plus vaste, la présence plus accrue, on peut alors voir de nouvelles idées se former, des connexions se faire, des illuminations apparaître, des révélations avoir lieu …

 

En prenant le temps de voir ce qui émerge, je me suis ainsi surprise à avoir des idées de méditations à guider, de stages à organiser, à faire des connexions lorsque je marchais dans le jardin, à trouver des nouveaux angles de présentation de mes propres enseignements une fois rentrée !

 

Bref, ces retraites de méditation sont bénéfiques pour recharger mes batteries, approfondir ma pratique et enrichir ainsi mes enseignements …

À tel point que je me demande si je n’en ferai pas une deuxième d’ici la fin de l’année !

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