Quand on fait une recherche sur Google sur les différents types de méditation, on trouve beaucoup d’articles et de résultats de tous types (comme souvent quand on fait ce type de recherche !) : méditation vipassana, zen (ou zazen), tibétaine, sonore, des chakras, transcendentale, bouddhiste, soufiste, taoïstes, chrétienne, active …
J’en passe et des meilleures !
Dans cet article, je vous propose une autre catégorisation pour y voir plus clair : celle adoptée par les neurosciences modernes qui, depuis ces dernières années, étudient les effets de la pratique de la méditation sur le cerveau des méditants :
- la méditation d’attention focalisée,
- la méditation d’attention ouverte,
- la méditation de présence altruiste et compatissante.
La méditation d'attention focalisée
Ce type de méditation consiste à porter l'attention sur un objet unique pendant la totalité de la session de méditation, cet objet pouvant être la respiration, le corps … voire un objet, un mantra, etc.
Et chaque fois que l’attention s’éloigne de l’objet en question - parce qu’attirée par une pensée, un son, une tension - l’intention est, lorsque le pratiquant prend conscience de cette "dérive attentionnelle", de lâcher-prise de ce qui a entrainé l'attention et de la reporter sur l’objet choisi initialement.
Au fur et à mesure de la pratique ou de l'entrainement, la capacité du pratiquant à laisser l'attention sur l’objet choisi devient plus « naturelle » et il devient de moins en moins distrait, durant des périodes plus en plus longues.
Ce type de méditation est donc un très bon entraînement de l’attention et développe les capacités de concentration.
Elle permet la stabilisation de l'esprit, le calme mental, par la redirection systématique de l’attention et donc le lâcher-prise des ruminations et/ou du vagabondage mental.
La méditation d'attention ouverte
Dans ce type de méditation, le pratiquant garde son attention ouverte à tous les aspects de l’expérience, sans jugement ou attachement. Le méditant demeure attentif à tout ce qu'il perçoit en lui ou autour de lui, sans se concentrer sur quelque chose en particulier.
Toutes les perceptions, qu’elles soient internes (pensées, émotions, jugements, souvenirs, etc…) ou externes (sons, odeurs, etc…), sont identifiées et considérées pour ce qu’elles sont : des phénomènes qui vont et qui viennent pour peu qu’on ne s’y attache pas !
Ce type de méditation cultive une conscience plus neutre des émotions, des pensées et des sensations, une certaine capacité à la non-réactivité au contenu de l’expérience.
La méditation de présence altruiste et compatissante
Ce type de méditation consiste à faire émerger et entrainer les qualités d’empathie, de compassion et de bienveillance, naturellement présentes chez les êtres humains.
Quelques précisions sur ces trois notions :
- la bienveillance représente une attitude qui consiste à souhaiter le meilleur (comme la sécurité, la santé et le bonheur …) à soi, aux autres,
- l’empathie est la capacité de se représenter le point de vue (composante cognitive) et le ressenti (composante émotionnelle) d’une autre personne,
- la compassion contient, en plus de la bienveillance et de l’empathie, une motivation à vouloir soulager la souffrance, que ce soit pour soi (auto-compassion) ou pour les autres. On peut ainsi dire que, la compassion prolonge l’attitude bienveillante et la relation empathique.
La pratique de ce type de méditation repose en général sur une la présence attentive, bienveillante et compassionnelle, à soi, à ses proches, à toutes les personnes qui souffrent (même aux personnes avec qui il peut y avoir désaccord ou conflit) et enfin à tous les êtres sensibles.
Elle permet de contacter et cultiver des capacités de bienveillance, d’amitié, de gentillesse, d’émotions positives … pour soi et pour les autres … quel que soit le nom que l’on souhaite donner à ces qualités.
Et la méditation de pleine conscience dans tout ça ?
La pleine conscience (ou « mindfuness » en anglais) est l’état de présence qui se manifeste lorsque l'on porte attention intentionnellement à son expérience interne et externe, telle qu’elle se déploie dans l’instant présent et de manière bienveillante.
La pleine conscience est donc un « état », une attitude.
Cet état de pleine conscience est une modalité de fonctionnement mental qui peut survenir spontanément chez tout être humain.
On le voit surtout chez les jeunes enfants.
Malheureusement, au fur et à mesure que l’on grandit, cette attitude se perd et on a de plus en plus tendance à être en « pleine absence » : absorbé par nos pensées, nos ruminations, nos émotions … et maintenant par nos écrans !
(Si vous souhaitez évaluer votre « niveau » de pleine conscience, vous pouvez recourir à des tests élaborés des chercheurs et scientifiques. Pour en savoir plus sur ces tests/questionnaires et les moyens d’y accéder, je vous renvoie à un article précédent « Testez votre capacité à la pleine conscience ! ».)
Mais bonne nouvelle : on peut ré-entraîner cette capacité naturelle en pratiquant la méditation et nous re-connecter à nos ressources.
En effet, la méditation de pleine conscience est un entrainement à cet état de pleine conscience ou pleine présence, tout comme l'activité sportive est un entrainement à une bonne condition physique.
A partir des années 1980, la méditation de pleine conscience est devenue une forme de méditation à part entière, laïcisée et adaptée au monde occidental contemporain.
Elle repose sur un mix des types de méditations précédentes : des entraînements d’attention focalisée (attention au souffle, au corps, aux sons …), d’attention ouverte (conscience sans choix) et de présence bienveillante.
C'est sur la base de l'entrainement à ce type de méditation qu'est fondé le programme MBSR, programme de référence d'apprentissage de la méditation pour la réduction du stress, développé en milieu hospitalier en 1979 et validé depuis par de nombreuses études scientifiques.
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