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Méditer et aller à la salle de sport ... Quel rapport ?

La méditation de pleine conscience est un entrainement de l'attention, tout comme le sport est un entrainement du corps

 

Méditer et aller à la salle de sport … Qu’est-ce que ces deux activités ont en commun ?

Elles sont toutes les deux des séances d’entrainement !

Sauf que méditer est un entrainement de l'esprit et que soulever des poids ou suivre un cours de fitness est un entrainement du corps !

 

En effet, méditer n'est rien d'autre que s'entrainer à la pleine conscience, c'est à dire s'entrainer à être présent.e à toute notre expérience avec curiosité et ouverture d'esprit.

 

La méditation de pleine conscience n'est donc rien de mystique, rien d'ésotérique !

 

Et  c'est cet entrainement qui va ensuite nous être utile au quotidien, pour réduire notre stress, mieux gérer nos émotions et agir avec discernement ... tout comme l'entrainement sportif nous permet d'être en meilleure forme physique au quotidien, plus fort, plus endurant ... Bref, en meilleure santé !

La méditation est  donc à la pleine conscience ce que le sport est à la forme physique !

 

Pourquoi s'entraîner ?

De façon générale, on s'entraine pour acquérir ou développer une pratique, une compétence.

 

S'entrainer à une activité physique est considérée comme une nécessité depuis la deuxième moitié du 20ème siècle : nos vies sont de plus en plus sédentaires, on passe de plus en plus de temps assis (à un bureau, devant un écran, en voiture ...) alors que nos corps sont faits pour bouger.

L'activité physique est donc nécessaire pour une bonne santé physique.

A tel point que lorsque nous consultons un professionnel de santé, celui-ci nous demande en général si nous pratiquons une activité sportive.

 

S'entrainer à une activité d'apaisement du mental devient elle aussi une nécessité parce nous sommes de plus en plus sollicité.e.s par des injonctions à la performance, des informations en surabondance, des demandes d'attention de toutes parts, par tous les écrans, alors que nos cerveaux ne sont pas aptes à traiter autant de données d'un coup  ou à faire plusieurs choses en même temps.

Une activité de calme mental ou attentionnel, comme la méditation, devient donc de plus en plus nécessaire pour une bonne hygiène psychologique.

Peut-être qu'un jour viendra où les professionnels de santé se renseigneront non seulement sur notre pratique d'une activité physique mais également sur une pratique de calme mental !

 

A quoi s'entrainer ?

En méditation de pleine conscience, on s'entraine à porter notre attention à notre expérience du moment présent avec une attitude non jugeante.

L'attention est donc au coeur de l'entrainement.

Parce que dans notre vie quotidienne, notre attention est dispersée, éparpillée entre des pensées à propos du passée ou du futurs, des jugements (sur nous, sur les autres), submergée par les émotions, écartelée entre plusieurs injonctions, happée par ce que nous propose à longueur de journée les écrans, les réseaux sociaux ... Nous ne prenons plus le temps d'être simplement présent.e à notre expérience.

Nous sommes sans arrêt entrain de nous "échapper", entrain d'être en actions.

 

En méditation nous nous entrainons à "être" et non plus à faire, à être présent.e à nous même, à ce qui nous entoure, et non plus à essayer de faire en sorte que les choses soient comme on souhaiterait qu'elles soient (à "faire").

 

Nous apprenons à nous arrêter, à voir et accueillir notre expérience dans toute son intégralité.

Non pas pour devenir passi.f.ve et résigné.e, mais s'entrainer à avoir du recul, à voir ce qui est est jeu, tout ce qui est en jeu.

 

Cela nous permet ensuite, dans notre quotidien de ne pas fuir, de ne pas repousser ou de ne pas se laisser submerger par notre mental, nos émotions mais de faire un pas de recul pour décider et répondre aux événements de la vie avec plus de discernement et d'assertivité.

Tout comme nous nous entrainons à la salle de sport pour être plus fort.e., endurant.e., souple et bénéficier des ces compétences au quotidien lorsqu'il s'agit de soulever des cartons ou des sacs de course, de courir après son chien qui s'est détaché de sa laisse ou d'enfiler ses vêtements aisément !

 

Et bonne nouvelle : tout comme marcher, courir, faire des efforts physiques, être attenti.f.ve sont des capacités que nous avons tous de manière naturelle. Nous avons simplement besoin de les entretenir ou de les réentrainer.

 

Ce qu'un entrainement implique

La méditation est donc un entrainement au calme attentionnel pour permettre à notre mental hypersollicité de redevenir calme et attentionné.

Et comme pour tout entrainement, cela demande un certain engagement sur la durée et de la régularité. Que ce soit pour la course à pied, les cours de pilates ou la méditation !

 

Du temps et de la régularité

Il n'y a pas de miracle : pour amener de la pleine conscience dans notre quotidien, nous avons besoin de pratiquer, de méditer, pendant un temps minimum et de façon régulière. (En savoir plus sur "combien de temps méditer").

Comme pour l'activité physique, mieux vaut en faire un peu chaque jour plutôt que beaucoup uniquement le week end.

De même, les effets ne sont pas immédiats, mais ils se font ressentir rapidement et se développent ensuite.

 

De la persévérance

Comme disait Nicolas Boileau "Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage, polissez-le sans cesse, et le repolissez, ajoutez quelquefois, et souvent effacez".

 

En méditation, c'est la même chose quand on s’entraine à accueillir avec bienveillance tout ce qui se passe en nous et autour de nous : chaque fois que l'on s'aperçoit que notre attention n'est plus sur un élément de notre expérience du moment présent (parcequ'elle vagabonde dans le présent, le futur ou quelque chose de virtuelle), on reporte notre attention sur notre expérience du moment présent.

Et cela peut se produire 10 fois, 100 fois et bien plus encore durant une seule période de méditation !

Parce que c'est ainsi que notre attention fonctionne : elle s'échappe dès qu'on entend un bruit, dès que le cerveau produit une pensée, dès que l'on s'ennuit, que l'on s'impatiente.

Et c'est très bien comme ça, car plus nous faisons ces allers et retours (entre le virtuel produit par notre mental et le moment présent), plus nous musclons notre capacité à être en pleine présence ou à y revenir.
Et c'est cette capacité là qu'il nous est utile de muscler pour notre quotidien, chaque fois que notre esprit est embarqué par de l'anxiété, une inquiétude, un jugement ...

 

Un bon accompagnement

Encore une fois, je fais un parallèle avec l'activité sportive (en même temps, c'est le thème de mon article !).

Pour se mettre à un nouveau sport ou se remettre à une activité physique après des années de sédentarité ou après une blessure, il peut être utile de se faire accompagner pour être sûr.e d'y aller au bon rythme, de faire les bons mouvements ... bref pour faire en sorte d'ajuster son entrainement et non pas de s'y jeter n'importe comment, pour arrêter ensuite, complètement dégouté.e, démotivé.e ou pire blessé.e.

 

Pour se mettre à la méditation, il peut être utile de se faire accompagner pour ne pas se fourvoyer dans des impasses, s'embourber dans de fausses idées, ou pire se laisser submerger par des angoisses refoulées depuis un bon moment et qui refont surface (voir article sur "les cas où la méditation n'est pas recommandée").

Cet accompagnement peut se faire grâce à un instructeur.rice de méditation bien entendu (la meilleure solution), mais on peut également avoir recours à des livres ou à des forums de soutien de méditants (pour peu qu'ils soient sérieux et modéré par des professionnels).

En tout état de cause, on peut toujours commencer avec une application, qui permet une première approche de la méditation et peut donner quelques clés pour commencer.

 

La progression grâce à l'entrainement

 Plus on médite et plus on prend conscience de nos modes de fonctionnement et plus on apprend s'en détacher lorsque c'est nécessaire.

On ne devient pas un super méditant, ou un méditant professionnel, mais on apprend de plus en plus à tirer bénéfice de cette entrainement dans notre quotidien : nous devenons moins emporté.e pas nos pensées, nos émotions, nous cultivons nos capacités de recul, d'équanimité, de résilience et de réjouissance.

L'entrainement à la pleine conscience nous permet de répondre de manière adaptée à ce qui nous arrive, sans nous laisser emporter par des conditionnements ou des réactions automatiques. 

 

Alors à quand votre prochaine séance d'entrainement ?

 

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