Imaginez que vous êtes le chauffeur d’un bus et que le bus, c’est votre vie !
Ce bus a un volant mais pas de pédale d'accélérateur ni de freins. Il ne se déplace qu'à une seule vitesse : la vitesse de la vie.
Les passagers montent et descendent du bus tout le temps.
Les passagers sont vos pensées, vos émotions ...
Des passagers directifs
Certains de ces passagers sont très directifs et vous donnent des ordres pour vous dire où aller : "tourne à gauche ", "non, non ... il faut aller à droite", "ne t'arrête pas", et ainsi de suite.
L’influence que ces injonctions ont sur vous est telle, leur ton est si convaincant, que vous vous sentez obligé.e de leur obéir et de suivre leurs instructions de peur que faire le contraire vous attire des ennuis.
Tout comme les passagers d'un bus, les pensées, les jugements, les émotions sont temporaires. Ils montent mais ... finissent toujours par descendre (pour peu que vous ne les séquestriez pas dans le bus !).
Alors inutile de vous battre avec eux pour les faire sortir, pour les repousser.
Acceptez-les, puisqu’ils sont déjà montés à bord, écoutez-les éventuellement (d’une oreille distraite ou attentive, en fonction de leur intérêt) en reconnaissant qu'ils ne sont que des passagers temporaires.
Des passagers en cortège
Tout au long du chemin, les passagers montent et descendent tout le temps.
Une fois qu'ils sont montés, ils peuvent même inviter leurs amis ou leur famille à faire le trajet avec eux, pour discuter, passer du temps ensemble …
Même chose pour vos pensées, qui arrivent invitées par d'autres, en cortèges plus ou moins importants, selon le sujet, selon vos périodes de vie.
Des passagers querelleurs
Parfois, ces passagers peuvent être indisciplinés, bruyants et irrespectueux … et même s’invectiver entre eux. Vous pouvez alors être tenté.e de vouloir les séparer ou de les convaincre de se calmer et de mieux se comporter. Ce faisant, vous n’êtes plus concentré.e sur la route et vous dépensez votre énergie à essayer de calmer vos passagers.
C’est la même chose lorsque vous luttez avec vos pensées, que vous vous jugez sur ce que vous ressentez, que vous vous auto-censurez : vous ne prêtez alors plus attention à votre destination et vous vous égarez, vous vous perdez.
Alors quand vous prenez conscience de toutes ces batailles internes que vous menez parfois, retournez à l’avant du bus, reprenez le volant et reprenez la route, pour retrouver et continuer votre chemin.
Et la méditation dans tout ça ?
Pratiquer la méditation de pleine conscience c’est s'entraîner à se familiariser avec toute cette activité mentale, la voir apparaître et la voir repartir alors que l'on est assis (ou debout ou dans tout autre posture) en méditation.
C'est s'entraîner à ne plus se laisser embarquer par elle, à la conserver à distance.
En s'entraînant ainsi, on devient alors capable d'appliquer cette compétence d'acceptation et de recul dans notre quotidien, dans nos journées, nos nuits.
Les pensées, le brouhaha mental perdent de leur vigueur, de leur niveau sonore, et nous pouvons alors avancer plus sereinement dans la vie.
Si cet article vous a convaincu.e de l'utilité de la pleine conscience et vous donne envie d'essayer ,
participez à une des "méditations matinales" que j'anime deux fois par semaines en ligne
ou assistez à une séance découverte que j'organise régulièrement et gratuitement (également en ligne) ?
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