Tous les ans je fais une retraite de méditation d’au moins 6 jours (voire plus), en silence, pour approfondir ma pratique et me donner un temps long de pratique.
En ce début d’année, j’ai décidé de suivre une retraite à distance.
Comme à chaque fois (voir les articles précédents de mon blog sur le sujet, dans la catégorie "tranche de vie"), je fais un petit partage des aspects, des moments qui m’ont intéressée, interpellée.
👩🏽💻 C’était une retraite en format hybride : il y avait des participant.e.s physiquement présent.e.s sur le lieu de retraite, et d’autres participant.e.s en ligne (comme moi) se connectant de chez elles.eux ou d’ailleurs, pour suivre la retraite et les enseignements en direct, selon un programme commun à tou.te.s.
Les retraitant.e.s sur place pouvaient voir sur un grand écran toutes les petites vignettes de retraitant.e.s connecté.e.s en ligne, et ces dernier.e.s pouvaient voir sur leur propre écran l’enseignant.e de la retraite et la salle de médiation sur place (cf. ma photo).
Malgré la distance et la séparation physique, j’ai trouvé que la connexion entre nous tou.te.s était là. Nous étions réuni.e.s par les mêmes horaires, les mêmes pratiques et les mêmes enseignements. Même pendant l’heure des repas ou des pauses, les caméras et écrans restaient souvent allumés, ce qui participaient à ce sentiment d’être ensemble même chacun.e chez soi !
S’agissant d’une retraite pour instruct.eur.rice.s de méditation, j’ai aimé le fait que les instructions et enseignements soient adaptés à un public ayant déjà une bonne habitude de la pratique. J’ai eu l’impression qu’on rentrait tout de suite dans le vif du sujet !
J’ai également aimé le fait que, pour cette retraite, l’enseignante soit de tradition zen : les partages qu’elle faisait étaient emprunts d’une autre culture, d’un autre contexte. Cela m’a nourri d’éclairages différents sur la pleine conscience.
🤫 Et ce que j’ai particulièrement apprécié durant cette retraite, ça a été l’expérience du silence de manière différente des autres retraites en présentiel que je fais habituellement. Je m’explique.
Dans un retraite en présentiel, on est en silence - on ne parle pas, on évite de communiquer aussi par des gestes ou des regards - mais il y a toujours la présence physique des autres, les bruits du groupe, les bruits du lieu de retraite (de cuisine, de jardinage, de vie des personnes fréquentant le lieu sans être des retraitant.e.s). En étant seule chez moi à distance, j’ai trouvé que le silence avait une autre dimension, était plus intense : silence de ma part bien sûr, mais également absence de présence d’autres personnes qui permettait un silence plus dense de l’endroit où je me trouvais, un silence de l’espace dans lequel j’évoluais … et donc une mise au repos plus intense de tous mes sens.
🗣️ Heureusement, la sortie du silence était progressivement organisée pour se réhabituer aux échanges, aux interactions avant de retrouver nos modes de vie habituelle.
Je suis toujours étonnée de noter à quel point les prises de paroles qui se font après 5 jours en silence sont justes, authentiques et empruntes de sérénité. Comme si durant tous ces jours en silence, nous avions eu la possibilité de laisser tomber nos armures, nos façades, le superflu …
En conclusion, je dirais que cette retraite de méditation à distance m'a offert une expérience intéressante d’introspection, de sérénité mais également de connexion, d'authenticité. Son format hybride a transcendé les séparations physiques, illustrant la valeur universelle de la pratique méditative.
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