
"Avoir la capacité d'attention d'un poisson rouge" ... cela pourrait devenir une expression peu flatteuse à l'instar de "avoir QI de pétoncle" ou "avoir deux de tension".
Mais savez vous que nos capacités d'attention seraient vraiment devenues inférieures à celle d'un poisson rouge ? Alors gardons(!)-nous de porter un jugement hâtif sur les capacités intellectuelles de nos congénères !
Une étude canadienne aurait montré que la capacité d’attention des êtres humains serait devenue inférieure à celle d’un poisson rouge : elle serait passée de 12 secondes en 2000 à 8 secondes en 2015, soit une seconde de moins que celle du poisson rouge, estimée à 9 secondes !
En cause ? L’hyperconnexion. Les smartphones, les mails et tous les écrans qui font partie de notre vie nous rendent incapables de nous focaliser plus de quelques secondes sur un sujet.
Je ne sais pas comment il a été déterminé qu’un poisson rouge a une capacité d’attention de 9 secondes (si un spécialiste des capacités cognitives des poissons peut m’éclairer …) mais ce qui est certain c’est que nous vivons désormais dans une économie dite "de l’attention".
Ce terme, imaginé par Yves Citton dans un livre éponyme désigne cette nouvelle forme d’économie où l'attention constitue la première rareté et la plus précieuse source de valeur. En effet, nous recevons aujourd’hui plus d’informations que nous pouvons en traiter et donc tout l’enjeu devient de capter notre attention pour nous faire faire une action ou acheter quelque chose.
Et ce zapping mental incessant peut finir par nous fatiguer, nous épuiser.
Pascal le disait déjà : "tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre".
Sans aller jusqu’à rester cloitrer chez soi, on peut décider de se soustraire de cette frénésie attentionnelle grâce à la méditation de pleine conscience. De par cet entrainement que constitue les périodes de méditations, nous devenons plus aptes à choisir ce sur quoi nous portons notre attention et ne plus être victimes de ces messages et autres notifications incessants, en choisissant de les désactiver, des les ignorer … en pleine conscience.
On se dirige alors vers une "écologie de l’attention” (terme du même auteur) où l‘on apprend à "gérer" ses ressources attentionnelles pour ce qui compte vraiment : soi, un projet professionnel, celles et ceux qui nous entourent ...