Chaque année, le 6 février est la première des journées mondiales sans téléphone portable …
Mais de quoi s'agit-il ?
Et en quoi la méditation de pleine conscience peut nous aider à nous déconnecter, si ce n'est une journée, au moins quelques heures ou du moins avoir une relation plus apaisée avec nos outils digitaux ?
Histoire et contexte
Les journées mondiales sans téléphone portable sont un ensemble de trois jours pendant lesquels nous sommes invité.e.s à réfléchir à l'usage que nous faisons des téléphones portables, outils technologiques qui ont changé notre manière de communiquer et de nous comporter !
C’est l'écrivain français Phil Marso qui a inventé ce rendez-vous citoyen le 6 février 2001, il y a donc plus de 20 ans ... à une époque où pourtant les smartphones n'existaient pas !
Depuis 2004, cette "journée" se déroule désormais sur trois jours, les 6, 7 et 8 février... certainement pour se donner le temps de décrocher.
Le 6 février est la date symbolique de cette journée car c'est la Saint Gaston, en référence au Gaston du couplet de la chanson de Nino Ferrer : "Gaston y'a l'téléfon qui son, Et y'a jamais person qui y répond".
Le mode d'emploi initial de la journée mondiale était radical : ne pas utiliser son téléphone portable le 6 février pour savoir quelle relation on entretient avec son appareil. A l'époque le téléphone était encore un compagnon relativement peu envahissant, il se contentait d’émettre et recevoir des appels téléphoniques !
Mais ça, c'était avant !
Depuis, les smartphones sont apparus et ont considérablement changé la donne.
Ces nouvelles générations d'appareils remplissent de multiples fonctions et il serait dés lors inadapté de nous inciter à ne plus utiliser nos smartphones du tout.
En revanche, se poser la question de la relation que l'on entretient avec ces appareils est toujours bénéfique.
La technologie n’est pas le problème en soi. C’est l’usage qu’on en fait et notre relation à elle qui peut poser problème. Et c'est là que la pleine conscience peut nous aider ...
Comment la pleine conscience nous aide à avoir une relation plus apaisée avec les outils digitaux
Pour sortir du « pilotage automatique » dans lequel nous pouvons être lorsque nous scrollons sans conscience sur nos smartphones, pour développer une relation sereine et apaisée avec le digital, un entraînement progressif et régulier à la pleine conscience peut être très bénéfique.
En effet, en s'entraînant à être conscient.e.s de nos manières d'agir et de réagir (ce que l'on fait grâce à la méditation de pleine conscience), nous développons notre capacité à décider de nous défaire de nos façons de faire qui ne nous sont pas utiles, voire nous desservent, et de ne conserver que celles qui nous sont utiles, qui nous servent.
On peut alors utiliser consciemment notre smartphone et se rappeler régulièrement qu’il est pourvu d'un bouton "éteindre" ou d’un mode avion, qui miraculeusement, une fois actionné, nous permet de nous re-connecter à nous-même et au monde qui nous entoure !
A l’occasion de cette déconnexion (du portable)-reconnexion (à soi et aux autres), on peut alors méditer sur :
- les dommages écologiques causés par la prolifération des smartphones
- utilisation de nombreux métaux lourds et des polluants organiques entraînant une course à l’extraction, des dégradations de l’environnement.
- conditions de travail des employés des usines de production inadaptées/dangereuses
- absence de maîtrise du cycle de vie des smartphones (recyclage, reconditionnement).
- les dommages sur notre physique de l’utilisation intensive de nos smartphones :
- tendinite des pouces (les pouces parcourent en moyenne 180 mètres par jour à scroller !)
- maux de tête, gêne dans les bras, cervicalgies ou "necktech" (notre tête pèse entre 4 et 5 kilos, et nous la penchons plusieurs heures par jour sur l'écran du smartphone, les bras recroquevillés sur un clavier), dommages aux yeux du fait de la lumière bleue émise par les écrans
- quant aux dommages sur notre mental … et notamment nos capacités d’attention, notre sommeil ...
Alors ... Si on se déconnectait un peu, rien qu'un peu ... pour voir ?