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De l’importance de savoir reconnaître et nommer ses émotions (et de la pleine conscience !)

pleine conscience - intelligence émotionnelle - régulation des émotions

 

Une étude de l’Université de Californie en 2007 a montré que nommer les émotions que nous ressentons contribue à diminuer l’activation physiologique associée à ces émotion et donc à ce qu’elles soient moins prégnantes ou envahissantes.

 Matthew D. Lieberman, professeur de psychologie à l'UCLA, a en effet démontré que le fait de nommer ses émotions permet de réduire significativement l'activité de l'amygdale du système limbique qui agit tel un système d’alarme, et d'augmenter l'activité du cortex préfrontal, cette région cérébrale qui joue un rôle crucial dans les fonctions telles le raisonnement déductif et l’adaptation du comportement, essentielles à la régulation émotionnelle.

 

Nommer notre état intérieur permet également de le communiquer plus facilement et précisément à l’autre pour qu’il se représente mieux ce que nous vivons.

 

Des résultats similaires résultent d'une étude publiée le 6 octobre 2018.

Le but de l'étude était d'étudier l'influence de l'autosurveillance sur la différenciation des émotions dans la dépression.  On sait en effet que les personnes souffrant de dépression ont de la difficultés à différencier leurs émotions négatives.

Les personnes suivies ont rempli un questionnaire ESM ("experience sampling method" ou "méthode d'échantillonnage d'expérience") 3 jours par semaine pendant 6 semaines consécutives.

L'étude montre que cette autosurveillance de l'expérience vécue améliorait la capacité des participants à différencier leurs émotions négatives, ce qui peut être un début pour une meilleure prise en charge des troubles dépressifs.

 

Une autre étude, datant du 28 juillet 2021, montre que la capacité différencier les émotions (on parle aussi de granularité émotionnelle ou capacité d’identifier avec nuances et précisions nos émotions) est associée à des résultats positifs en matière de santé mentale.

L'étude constate que les participants qui quotidiennement répondent à "demandes d’échantillonnage d’expérience" présentent des augmentations plus importantes de leur granularité émotionnelle positive et des augmentations plus faibles (voire des diminutions) de leur granularité émotionnelle négative.

 

Le rapport avec la pleine conscience ?

Pour pouvoir reconnaître et nommer nos émotions, encore faut-il avoir conscience de ce qui se passe en nous au moment où ça se passe. 

C’est exactement ce que permet la pleine conscience.

 

La pleine conscience nous permet de nous reconnecter à notre corps, notre coeur, notre esprit, alors que nous en sommes si souvent coupé.e.s. 

Ainsi, lorsque nous faisons face à des situations “challengeantes”, la pleine conscience nous permet de percevoir les signaux physiques qui se manifestent immanquablement dans notre corps avec les émotions tels que les palpitations ou les tensions, de prendre conscience des pensées ou ruminations qui peuvent apparaître.

Nous pouvons alors mieux y faire face : ne pas nous laisser emporter par l’émotion, ne pas l’ignorer non plus, et apporter une réponse appropriée à la situation.

 

L’intelligence émotionnelle commence donc avec la pleine conscience. CQFD !

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Damien Giraud (mercredi, 03 mai 2023 08:09)

    Bonjour, Merci pour ce rappel !

    Il est vrai que depuis que je pratique la méditation et la pleine conscience, mon hypersensibilité est beaucoup mieux gérée car je reconnais plus rapidement mes émotions

    CQFD