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"Je n'arrive pas à méditer régulièrement." Que faire ?

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Comment faire pour mettre en place une pratique régulière de méditation et s'y tenir ! C'est à cette question que je réponds dans cet article.

 

Récemment, j'ai effectué un petit sondage pour savoir quels étaient les obstacles les plus fréquemment rencontrés pour la mise en place en place ou le maintien d'une pratique régulière de méditation.

Voilà ceux qui sont ressortis le plus souvent :

  • manque de temps
  • manque de patience ou ennuie
  • trop de pensées
  • sentiment que "ça ne marche pas"

Voilà aussi quelques suggestions pour les surmonter ou les contourner.

 

Manque de temps

Personnellement, je pense que ce n'est pas tant la longueur de vos méditations qui compte mais la qualité de votre engagement et de votre présence durant les moments où vous pratiquez : mieux vaut 5 minutes de pratique effectuée avec sincérité et bienveillance plutôt que 30 minutes à être totalement "absent.e" où à s'interrompre au bout d'un moment parce qu'on s'ennuie ou qu'on a l'impression de perdre son temps (voir ci-dessous l'obstacle de l'ennui ou de l'impatience).

 

Ensuite, même quand on a un agenda de ministre ou des journées de fous, j'ai l'intime conviction qu'on peut toujours prendre 5 à 10 minutes pour méditer, le matin, le soir ou tout simplement arbitrer quelques minutes que l'on passe sur son écran par habitude pour les allouer à un moment de méditation ! 

 

Ensuite, pour soutenir votre engagement de méditer régulièrement, vous pouvez :

  • méditer le matin avant de vous lancer dans les activités de la journée, voire méditer au saut du lit avant toute chose, car une fois la journée commencée, on peut avoir du mal à s’arrêter tant on peut être pris dans l’engrenage des choses à faire,
  • bloquer un créneau régulier dans votre agenda pour votre méditation, à honorer au même titre que vos autre rendez-vous,
  • méditer 5 à 10 minutes en semaine quand vous êtes occupé.e et un peu plus longuement le week-end quand vous l'êtes moins !

 

Manque de patience ou ennui

Certain.e.s d’entre vous m’ont indiqué avoir du mal à faire face à l’impatience ou à l'ennui lorsqu’il.elle.s se mettent à méditer, ce qui les fait abandonner leur engagement.

 

L’impatience ou l'ennui sont des expériences normales et communes à tous les méditants, débutants ou pas.

La proposition dans ce cas est de voir l’impatience ou l'ennui, non pas comme un obstacle, mais comme une opportunité de pratiquer la pleine conscience  : comment se manifeste t-elle, comment la rencontrez-vous ?

Dites-vous que vous êtes au coeur de l'entrainement que constitue la méditation : celui de prendre conscience de votre expérience, de TOUTE votre expérience, qu’elle soit agréable ou désagréable … et celui de décider comment vous répondez à cette expérience : 

  • obéissez-vous à ces sensations d'impatience ou d'ennui en interrompant votre pratique,
  • ou profitez vous de cette expérience pour vous entrainer au lâcher-prise et voir ce qui arrive lorsque vous laissez aller toutes ces pensées qui vous disent de vous lever et de tout interrompre sur le champ sans les suivre ...

Comme dit Jon Kabat Zinn (créateur programme MBSR) dans son livre "Falling Awake" : 

"Déroulez le tapis de bienvenue à l’inévitable inconfort, impatience, ennui, vagabondage mental et à tout le reste.

Invitez-les tous à devenir vos enseignants et à vous aider à façonner la manière dont vous choisissez d'être en relation avec tout cela : le désiré et non-désiré, l’agréable et le désagréable, le facile et le difficile.

Ce n’est pas de la torture (bien que cela puisse parfois le paraître !), mais la liberté ; la liberté de ne pas être pris au piège ou emprisonné par ce que vous aimez, ce que vous n’aimez pas ou des récits sans fin, n’ayant aucune réalité."

 

Trop de pensées

Certaines personnes indiquent être incommodées par le flot de pensées qui arrivent lorsqu’elles ferment les yeux pour méditer et renoncer alors à pratiquer. C’est vrai qu’il peut être troublant de prendre conscience du brouhaha que génère sans cesse notre esprit lorsque nous commençons à méditer.

 

Il faut d'abord bien comprendre que méditer, ce n'est pas ne plus avoir de pensées (comme je l'explique dans un autre article de blog). Ne plus avoir de pensées, tourner le bouton "off" de notre mental, est impossible. Notre cerveau produit toujours des pensées : durant nos journées, durant nos nuits, quand on travaille, quand on médite, quand on dort ...

 

Alors la méditation consiste à accueillir nos pensées, à les observant, mais à ne pas les suivre, à ne pas tomber dans l'histoire qu'elles racontent.

Vous pouvez imaginer que vos périodes de méditation sont comme une séance de cinéma : vous  regardez l’histoire d’un film se dérouler sur l'écran, l'histoire racontée par vos pensées, sans pour autant entrer dedans.

Au bout d'un moment elles finissent par passer (très souvent pour être remplacées par d'autres) !

 

Sentiment que  "ça ne marche pas", "je n'y arrive pas"

On dit souvent qu'il n'y a rien à atteindre en méditation, qu'il n'y pas d'objectif à réaliser. Et c'est vrai dans la mesure où ne cherche pas à être plus ceci ou cela, à atteindre un niveau de zénitude ou à léviter !

La seule chose que l'on entraine c'est notre attention, notre capacité à être présent à toute notre expérience.

 

Alors la prochaine fois que vous entendez cette petite voix intérieure qui juge ou commente "ça ne marche pas", "tu n'y arrives pas",  faites la même chose qu'avec les pensées ou l'ennui, l'impatience, accueillez cette expérience avec curiosité, recul ... regardez la se dérouler sur l'écran de votre expérience et voyez si vous pouvez considérez ce jugement comme l'une nombreuses productions de votre esprit et que vous n'êtes pas obligé.e de la croire !

 

"Très souvent, c'est notre propre doute qui nous empêche de méditer.
Nous doutons de la qualité, de la quantité, des bienfaits de notre pratique, nous ne somme pas sûrs de nos capacités à méditer ...
Le doute apparaît comme une vérité, alors qu'il n'est  qu'une vision déformée de la réalité".

Martin Aylward  

 

Facile à dire, mais pas facile à faire ?

Si c’est ce que vous pensez, il peut être intéressant de vous faire accompagner par un.e instruct.rice.eur qualifié.e, à qui vous pourrez parler de vos obstacles et qui pourra vous indiquez quoi faire.

Il peut être également intéressant de rejoindre régulièrement un groupe de méditation (même en ligne) pour bénéficier du soutien d'un groupe et vous aider dans la mise en place d’une routine.

Ce sont des prestations que je propose. Alors n'hésitez pas à faire appel à moi.

 

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