La pleine conscience n’est pas qu’une pratique de l’esprit. C’est une pratique corporelle grâce à laquelle on se connecte de manière plus ou moins prolongée au corps en prenant conscience des sensations qui s’y déploient.
Prêter attention de cette façon là au corps, ne veut pas dire penser à son corps et encore moins le juger ou développer des sentiments négatifs à son égard, mais d’entrer en contact avec lui, de lui prêter attention, de faire un état des lieux.
Car le corps a son propre langage : tensions, douleurs, températures ...
Pourtant, nous n’écoutons pas souvent notre corps. Nous nous attendons à ce qu’il soit disponible quand nous le souhaitons pour faire les mouvements qui nous sont utiles pour nous déplacer ou travailler, pour ressentir les goûts, les odeurs … comme un instrument à notre service. Et souvent, nous manquons de nous apercevoir de ce dont il a besoin : d'une pause, de mouvements, d'hydratation, d'étirements, de lumière naturelle, d'une nourriture variée ...
La pleine conscience nous permet de nous remettre à son écoute, ne de plus être une tête sur un corps, mais une personne de la tête au pied !
On peut s'entraîner à porter attention à son corps lors de méditations assises durant lesquelles on prend conscience de son corps, de ses points d’appui, des sensations corporelles qui s’y déploient notamment du fait de la respiration.
On peut également y porter attention de manière plus détaillée par un balayage corporel méthodique de toutes les parties du corps, une par une, en commençant par les pieds pour finir par le haut du crâne ou inversement.
On peut aussi faire des mouvements en pleine conscience ou pratiquer la marche méditative. Là encore, il s’agit de prendre conscience, aussi finement que possible, des sensations que génèrent les mouvements des jambes, des pieds, des bras … etc.
Plus nous prenons conscience de notre corps, plus nous pouvons "entendre ce qu'il a à nous dire" et plus nous pouvons alors en prendre soin.