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La méditation, un entraînement de l’attention

La méditation de pleine conscience : un entrainement de l'attention

 

Quand on entend ou lit le terme “méditation” on peut penser qu’il s’agit d’une pratique religieuse,  de réflexion profonde ou au contraire de relaxation.

Quand il s’agit de pleine conscience, le mot méditation désigne en réalité ces périodes d'entraînement à être attenti.f.ve.s à son expérience du moment présent. Quand on médite, on entraîne son attention à se porter sur ce que l’on perçoit du moment présent.

La méditation c’est donc un entraînement attentionnel.

 

Comment fonctionne notre attention

En tant qu’être humain, nous sommes cablé.e.s pour le vagabondage mental, ce mode de fonctionnement de notre esprit où nos pensées ne suivent plus le cours de la situation où nous nous trouvons. Nous sommes là (corporellement) mais notre esprit est ailleurs : dans le passé, le futur ou dans du virtuel.

 

Cette “dissociation” est naturelle : 

  • soit parce que lorsque nous ne sommes pas concentrés sur une tâche et dans ce cas le réseau cérébral du mode par défaut qui est activé : notre esprit vagabonde (on est « dans la lune »), on évoque des souvenirs personnels, on essaie de se projeter dans des scénarios futurs ou de comprendre le point de vue des autres, 
  • soit parce que notre attention est attirée par un élément saillant de notre expérience : une affiche ou une image qui ressort plus que d'autres (saillance visuelle), un son perçus parmi d'autres (saillance sonore), une pensée soudaine et que l’on qualifie d’importante (saillance cognitive).

A cette propension naturelle de l’esprit humain à être facilement distrait, se rajoute aujourd’hui toutes les sollicitations attentionnelles des écrans, des réseaux sociaux … de la société de consommation.

 

Bref, notre attention est de plus en plus dispersée, éparpillée, fractionnée. Et ceci n’est pas sans conséquence : fatigue attentionnelle (charge mentale), difficulté de concentration, indécision et même tendances aux ressentis négatifs (voir cet autre article de blog sur une étude faite à Harvard sur le sujet).

 

Ce qu’apporte la méditation en terme d'attention

En pratiquant la méditation de pleine conscience, on s’entraine a reprendre le contrôle de notre attention pour la porter à toute ou partie de notre expérience du moment présent : la respiration, les sensations du corps … et même les pensées.

On s'entraîne à ramener notre attention à chaque fois que l’on prend conscience (d’où le nom “pleine conscience”) qu’elle s’est échappée dans des pensées, des jugements … comme l’illustre le schéma en tête de  cet article.

 

Méditer ne permet donc pas de ne plus avoir de pensées, c’est impossible, mais de s'entraîner à ne plus les suivre, à ne pas les croire (vous savez, cette “petite voix” qui vous enjoint de vous lever pour envoyer un SMS alors que vous vous êtes assis.e avec l’intention de méditer quelques instants ;-)

 

Durant la méditation, à chaque fois que l’on ramène notre attention à notre respiration ou autre, on muscle notre capacité attentionnelle, on s’entraîne à lâcher prise, on apprend à désobéir à notre mental !

 

Dans quel but ? Pour quoi faire ?

Tout comme on s'entraîne à être en forme physique pour notre bien être quotidien en s'entraînant à un sport ou une activité physique quelconque, on s'entraîne à être en forme attentionnelle pour notre bien être mental quotidien en pratiquant la méditation.

 

On devient capable de mieux se concentrer sur une tâche, un travail à accomplir sans se laisser distraire (ou moins) par les discussions de l’open-space, les notifications diverses et variées, les envies d’aller faire un tour à la machine à café ou sur internet !

 

On devient capable de moins ruminer parce qu’on repère rapidement que notre mental est en boucle et qu’on a appris qu’on pouvait lâcher-prise.

 

On se sent moins envahi.e par toutes nos productions mentales que l’on aura appris à laisser à distance, à ne pas suivre ou écouter.

 

On est plus attenti.f.ve à nos émotions que l’on devient alors capable de réguler plutôt que de les refouler ou, à l’inverse, nous laisser envahir.

 

En d’autres termes, on devient plus attenti.f.ve à soi, aux autres, à ce qui nous entoure pour prendre des décisions qui nous conviennent plutôt que d’obéir à des injonctions internes ou externes qui ne nous conviennent pas ou plus.

 

Si cet article vous a convaincu.e de l'utilité de la pleine conscience et vous a donné envie d'essayer ,

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ou assister à une séance découverte que j'organise régulièrement (également en ligne) ?

C'est gratuit et sans engagement.

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